Gennevilliers : la députée et le maire dénoncent l’interpellation musclée d’un médiateur


L’interpellation filmée de Boubacar Drame, médiateur de la ville de Gennevilliers, continue de provoquer de nombreuses réactions. Après plus de 14 000 partages, la vidéo de son interpellation fait toujours réagir et c’est désormais les élus de la ville qui s’emparent de l’affaire.

Jeudi 13 juin dernier, aux alentours de 21 h 30, Boubacar Drame était devant l’espace éducatif des Grésillons lorsqu’il s’est fait interpeller par deux policiers de la brigade anti-criminalité de la ville de Clichy. Son interpellation, assez violente, a été filmée et a provoqué beaucoup de remous sur les réseaux sociaux. C’est même Grégory Boulord (PCF), le maire adjoint à la solidarité et aux affaires sociales qui s’était fendu d’une réaction sur le réseau social twitter :

Selon L’écho des banlieues, le média indépendant qui a publié la vidéo, Boubacar Drame tentait de venir en aide à une femme déboussolée qui pensait avoir perdue sa fille, lorsqu’il aurait sorti son téléphone. Les policiers qui effectuaient une ronde, aurait alors pris le téléphone pour une arme et aurait donc décidé de contrôler Boubacar. S’en est suivi une interpellation assez musclée qui a attiré l’attention de beaucoup d’internautes. L’agent municipal a ainsi terminé au commissariat, ou il a été relâché 20 minutes après son arrivée.

Le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc (PCF) et Elsa Faucillon (PCF), députée de la première circonscription des Hauts-de-Seine, ont ainsi décidé d’adresser une lettre à Pierre Soubelet, préfet des Hauts-de-Seine, pour « qu’une enquête soit engagée sur ces faits ». Le maire et la députée sont sortis de leur silence pour dénoncer « la violence de l’interpellation (coups dans les parties génitales) » de l’agent municipale, qu’ils qualifient d’ « humiliation personnelle et publique » dans la missive envoyée au préfet :

Ce jeudi 13 juin 2019, en soirée, Monsieur Boubacar Drame, médiateur de la ville de Gennevilliers, a été interpellé par la Bac de Clichy devant l’espace éducatif des Grésillions.

D’après les informations à notre disposition, cette interpellation s’est déroulée de façon anormale. Deux des trois agents de la Bac ont eu un usage disproportionné de la force sur cet agent municipal.

La violence de l’interpellation (coups dans les parties génitales) s’est cumulée à des propos déplacés à son égard au commissariat (évidemment sans témoins). Il a été relâché peu de temps après son arrestation, preuve que cette dernière n’avait pas beaucoup de fondement.

Monsieur Boubacar Drame a subi une humiliation personnelle et publique qui l’est pas acceptable. Monsieur Drame, est favorablement connu des forces de police de Gennevilliers dans le cadre de son travail et assume ses fonctions avec un grand sens des responsabilités. Il a un apport éducatif reconnu en direction des collégiens.

Ces deux agents de la Bac ont fait preuve d’un comportement irresponsable et non acceptable, qui porte atteinte à l’image de la police, sur une situation ne justifiant pas un tel niveau de violence et de vexation. Nous souhaitons qu’un rappel au règlement leur soit signifié et nous demandons, qu’une enquête soit engagée sur ces faits.

SOURCE : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE / TWITTER
CREDIT PHOTO : TR 92

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