Hauts-de-Seine : les syndicats en colère suite à la suppression de leurs subventions


Les organisations syndicales des Hauts-de-Seine ne décolèrent pas après la suppression des 186 000 euros qui leurs étaient alloués dans le budget du Département. Les syndicats qui y voient une décision politique, ont décidé de se réunir le 28 juin prochain à Courbevoie pour protester.

Si chaque année les organisations syndicales du département (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FO, ndlr) recevaient une subvention des Hauts-de-Seine, elles devront désormais faire sans. C’est de près de 186 000 euros que les associations syndicales devront se passer, une goutte d’eau dans le budget du département le plus riche de France. Pour les organisations syndicales, la pilule a beaucoup de mal à passer.

Ces derniers y voient notamment une décision politique visant à « déstabiliser les organisations syndicales », et entendent bien protester. Il se réuniront ainsi le 28 juin prochain au matin, avenue Léonard de Vinci à Courbevoie pour manifester devant les locaux du conseil départemental. Pour sa part, le département explique que c’est à cause de l’Etat, qu’il se voit contraint de sucrer ses subventions au syndicats.

« Depuis 2018, le Département se voit contraint par l’Etat de limiter ses dépenses réelles de fonctionnement à une progression de 1,05 %. Cela s’applique aussi bien aux rémunérations versées aux agents, aux cotisations sociales dues, aux dépenses énergétiques nécessaires au fonctionnement des services publics… », justifiait en mars dernier un fonctionnaire du Département au journal Le Parisien.

Une chose est sûre, les syndicats ne semblent pas près d’en rester là, en témoigne leur communiqué de presse :

Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a supprimé dans son budget 2018 la totalité des subventions allouées aux organisations syndicales des hauts de seine soit 186 000 €. Cela représente que 0,0062 % d’un budget de 3 milliards d’euros ! Pire le Conseil départemental dégage un excédent budgétaire annuel cumulé d’un demi-milliard à ce jour !

Ce choix politique délibéré de déstabiliser les organisations syndicales dans cette période où la démocratie sociale est attaquée reste compliqué à comprendre. Un choix de supprimer les subventions aux organisations syndicales interprofessionnelles du territoire concomitamment aux restrictions budgétaires qui dégradent les conditions de travail des agents du Conseil départemental et les missions de service public en direction des citoyens du département (action sociale, PMI…).

Cette logique absurde qui tourne le dos à l’intérêt général fait d’autres victimes que les organisations syndicales : les collectivités locales, les services publics de proximité, les associations, tous les acteurs qui participent à la solidarité dans ce département.

Pourtant avec ses 1,6 million d’habitants et plus d’un million de salariés les besoins sont immenses en la matière sociale. L’unique argument invoqué par les responsables du département pour justifier cette décision est le pacte État/Collectivités qui limite l’augmentation des dépenses.

Cette décision est un aveu : on exonère les grandes entreprises dans un département ou on tolère l’optimisation fiscale en même temps que l’on déstabilise les syndicats ! Ce n’est pas admissible que la démocratie sociale, soit déstabiliser dans un des départements le plus riches de France avec l’un, bassine d’emploi le plus grand d’Europe qui est la Défense.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE / LE PARISIEN CREDIT PHOTO : TR 92

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