Boulogne-Billancourt : grèves, un restaurateur échange son établissement sur LeBonCoin contre un poste à la RATP

Le propriétaire du restaurant La Salle à Manger, situé à Boulogne-Billancourt, a voulu montrer sa colère vis-à-vis de la grève des transports par une annonce assez insolite.

Sur le site LeBonCoin, qui diffuse de nombreuses petites annonces de biens ou produits à vendre, Mathias Danjou propose d’échanger son commerce contre un poste à la RATP. La raison de cet échange est évoquée dans l’annonce, et tient en un mot « pénibilité ». L’annonce a été postée jeudi 9 janvier en ligne, vers 10 h du matin.

Le site du Blog de Boulogne fait part également d’un autre message de ce gérant, publié cette fois sur la page Facebook de La Salle à Manger. Ici, Mathias Danjou recherche des « cheminots grévistes pour stage rémunéré de sensibilisation à la pénibilité ».

Il explique ensuite ce qu’il considère comme des situations de pénibilité, et évoque les pertes de chiffre d’affaires dans le milieu de la restauration du fait des grèves, ou des journées où le personnel doit se lever très tôt ou dormir sur place à cause du manque de transports.

La pénibilité c’est :
-une perte de 20 000 euros de CA à cause de personnes qui paralysent un pays
-lorsque tes salariés dorment sur leurs lieux de travail
-lorsque tu paies des uber à coût de 120 euros par ci par là de ta poche afin de ne pas laisser tes salariés si méritants dans la galère
-lorsque tes cuisiniers se lèvent également à 4 h 30 du matin pour ne pas être en retard et qu’ils finissent leur nuit sur leur lieu de travail
-lorsque tes clients continuent de t’appeler le matin pour annuler leur réservations et le pire en s’excusant alors qu’ils n’ont rien demandé
-lorsque tes salariés qui font déjà un bon 50 heures par semaine (chose que toi ami cheminot ne vivra jamais) continuent de perdre leurs temps par ta faute
Bref la pénibilité c’est ce que vivent les artisans, infirmiers, policiers, pompiers et j’en passe …..mais la pénibilité ne me dit pas que tu sais ce que c’est vraiment.

 
Un message parmi d’autres, témoin d’un ras-le-bol qui représente de manière assez significative le malaise qui touche le milieu de l’hôtellerie et de la restauration. Le Parisien évoqué une chute d’activité entre 30 et 60%, à combiner avec des accroissements des tarifs de transport pour les salariés, qui finissent souvent tard le soir et ne peuvent donc plus prendre les transports.

SOURCE : LE BLOG DE BOULOGNECREDIT PHOTO : TR 92

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